Bandeau du spectacle d'Olivier Giraud - “HOW TO BECOME A PARISIAN IN ONE HOUR ?”

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Le jour où ... je rencontre la reine d’Angleterre

Paris Match

Huit ans que je joue en anglais « How to Become a Parisian in One Hour ? » à Paris avec un fort accent français. Les Anglo-Saxons le trouvent tordant, mais je ne m’attends pas à être invité le 5 juin 2014 par the Queen pour fêter son anniversaire !

Je reçois dans une belle enveloppe un prestigieux carton « commanded by the Queen » qui me convie à la « Résidence of the Ambassador ». Ça n’a pas l’air d’une farce. Pourquoi moi ? J’apprends qu’un sondage a été fait à l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris et que mon nom est revenu plusieurs fois !
Le jour J, nous voilà en route, ma femme et moi. Claudie, enceinte de notre fille, s’est offert un tailleur crème et noir avec un sac assorti. On nous a précisé que la souveraine « ne portera pas de chapeau ». Donc pas question d’oser le bibi ! Et pas de talons aiguilles, car il y a du gazon.
Vers 17 h 30, avenue Gabriel, c’est une queue de 300 ou 400 invités qui doit passer un lourd sas de sécurité. L’entrée principale sur le Faubourg-Saint-Honoré a été bouclée. Pas de photographes, sauf celui de l’ambassade qui nous attend à l’intérieur. Nous arrivons dans un hôtel parti­culier fin XIXe. Nous sommes accueillis sur la pelouse du parc, où des buffets ont été dressés. Il y a là les meilleurs produits anglais. Moi, l’ancien diplômé de l’école supérieur de cuisine Ferrandi, je ne résiste pas, et mon chauvinisme en prend un coup ! Il y a des bières, mais tout le monde a préféré le champagne, merci pour nous !

Enfin, au bout de ­quarante minutes, « elle » arrive vêtue de blanc ; sa garde nationale, en uniforme, démarre l’hymne national… On a beau s’y attendre, ça fait un drôle d’effet. La Reine écoute « ses » musiciens puis les félicite en les regardant tous bien en face. Puis, après quelques mots d’accueil de l’ambassadeur, on fait les présentations. Une brochette de privilégiés va pouvoir serrer sa main gantée de satin blanc. A droite, les politiques (Hidalgo, Valls…) ; à gauche, les artistes, gens de télé (Bern, Alex Taylor…).

On m’a prévenu, je vais faire partie de ceux qu’elle va saluer. J’en suis tout fiévreux.

Là voilà qui s’approche, me tend une main ferme et royale et… me remercie pour ma « contribution au rapprochement franco-anglais » ! Je me sens rougir dans ma chemise bleu nuage cravate marine. Je suis bluffé par son énergie, j’espère avoir la même pêche qu’elle à 90 ans !

Par Catherine Schwaab

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