Bandeau du spectacle d'Olivier Giraud - “HOW TO BECOME A PARISIAN IN ONE HOUR ?”

Accueil > Presse

DEVENEZ PARISIEN EN HUIT LECONS !

LEPETITJOURNAL.COM

Le comédien français Olivier Giraud débarque à Londres avec son one-man-show "How to become Parisian in one hour ?"

Un spectacle 100% en anglais qui se moque des travers des habitants de la capitale française. Vous adorez Paris mais vous pensez que les Parisiens sont malpolis ? Vous êtes trop gentil et vous voulez devenir arrogant ? Alors ne ratez pas l’occasion de suivre les conseils de l’humoriste au Leicester Square Theatre

Lepetitjournal.com – Comment devient-on parisien en une heure ?

Olivier Giraud – Dans mon spectacle, je propose huit leçons. J’explique au public comment se comporter comme un Parisien dans un magasin, dans un restaurant, dans un taxi, dans une boîte de nuit … Je leur dis également comment simuler un orgasme comme une Parisienne. Pour devenir Parisien, il y a des expressions faciales à adopter. Il faut devenir arrogant, grincheux.

Les Parisiens sont vraiment si agaçants que ça ?

Ils sont toujours stressés, sur la défensive. Les Londoniens sont beaucoup plus zen ! A Paris, tu te fais agresser en permanence. C’est assez dur, mais on s’y habitue. J’aime Paris quand même. Sans elle, je ne pourrais pas faire ce spectacle !

Vous êtes originaire de Bordeaux. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris lorsque vous vous êtes installé dans la capitale ?

Le stress, le manque de communication, les gens qui se plaignent sans arrêt. Au restaurant, quand le serveur ne prend pas la commande dans les cinq minutes, les Parisiens pètent un plombs ! Leur arrogance aussi. Pour eux la France, c’est Paris. Lorsque je suis arrivé dans la capitale, j’avais un accent bordelais. Quand je parlais, les gens rigolaient. Comme si je n’avais pas le bon passeport pour Paris.

Vous avez vécu plusieurs années aux États-Unis. Cela vous a donné la possibilité d’analyser les différences culturelles entre les Américains et les Français …

Après mon BTS management hôtellerie, j’ai passé un an à Londres puis je suis parti aux États- Unis. J’ai vécu pendant cinq ans à Palm Beach en Floride où je travaillais dans un palace. Je repérais très vite les tables de Français et les tables d’Américains. Les Américains sont toujours enthousiastes, un peu hystériques. Il posent aussi beaucoup de questions. Les Français sont un peu tristes ...

Qu’est ce qui différencie les Français des Anglais ?

Les Anglais sont assez classes la journée. Et le soir, ils sont dépravés ! Leur classe de la journée, ils la perdent au bout de quatre pintes. Le Français réfléchi beaucoup trop. Il se demande toujours : "qu’est-ce qu’on va penser de moi ?". Il y a énormément de complexes en France. Les Britanniques osent les couleurs et la mini-jupe quand il fait -10°. Durant mon spectacle, je demande à des personnes du public de monter sur scène. Les Français ne sont jamais volontaires ! Les Américains sont quant à eux toujours partants. Les Australiens, les Américains poussent les Français à se lâcher un peu. On est trop réservés en France.

Qu’est-ce qui vous manquait le plus lorsque vous habitiez à l’étranger ?

Au début rien. Ensuite, la famille, les amis, la nourriture bien sûr. J’en rêvais la nuit ! Et puis ce côté négatif des Français me manquait un peu. Pour les Américains, la vie est toujours belle, le travail est toujours formidable. Ils aiment tout ! Cela te donne l’impression que tout le monde est ton ami. C’est difficile de discerner les vrais. Et puis c’est chiant de parler avec des gens pour qui tout va bien ...

Il faudrait trouver un juste milieu entre les états d’esprit français et américain.
Londres serait un bon compromis, un bon mélange de tout ça.

Comment êtes-vous passé de l’hôtellerie à la comédie ?

Depuis tout petit, je voulais être comédien. Mais ma famille me disait que je rêvais un peu. J’ai commencé à écrire mon spectacle aux États-Unis et je me suis battu. Au bout de quatre ans, je suis encore là et c’est génial.

Vous avez eu un déclic ?

J’en avais marre. Le boulot ne me plaisait pas vraiment. J’ai tout plaqué et je suis rentré en France. Au total, j’ai mis à peu près deux ans pour écrire le spectacle. Après, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un théâtre. Lorsque j’expliquais que c’était un one-man-show en anglais, on me disait que j’étais débile. J’ai finalement trouvé un théâtre qui acceptait des trucs "bizarres". J’ai créé une boîte de production qui s’appelle French Arrogance Production, pour tous les cons qui m’ont refusé !

Pourquoi avoir choisi d’écrire ce spectacle en anglais ?

Je voulais cibler les expatriés, les touristes. Je pensais que les Français ne viendraient pas. Mais finalement, la moitié du public est français. Ce n’est pas un super niveau d’anglais, c’est accessible à tout le monde. Il puis il y a les mimiques, les gestuelles, qui aident les gens à comprendre.

Un spectacle en anglais est aussi plus facilement exportable.

Au début, je n’y pensais pas. Je commence par Londres et je suis en train de voir pour des salles aux États-Unis. C’est un travail énorme. Je joue déjà quatre fois par semaine à Paris.

Vous avez tout de même trouvé le temps et l’énergie pour présenter votre one-man-show en Angleterre.

C’est un challenge. Je ne veux pas entrer dans la routine à Paris, où le spectacle commence à
être connu. C’est génial de recommencer à zéro, de distribuer des flyers dans la rue.
Comment expliquez-vous le succès de "How to become Parisian in one hour" ?
Les Parisiens s’y reconnaissent. Certains ne se rendaient pas compte à quel point ils étaient cons ! Les expatriés, ça leur parle car ils le vivent. Et les touristes se préparent à le vivre. Les gens s’amusent vraiment. Il y a une super ambiance.

Prévoyez-vous d’écrire un deuxième spectacle ?

Je préfère aller au bout de celui-là, le faire voyager. Plusieurs parties vont être rajoutées. Je vais aussi écrire un livre : Comment devenir parisien en une heure, the book ! Il y a beaucoup de guides sur Paris, mais pas comme celui-là.

Et pourquoi pas : "Comment devenir londonien en une heure ?"

Je vais y réfléchir …