Bandeau du spectacle d'Olivier Giraud - “HOW TO BECOME A PARISIAN IN ONE HOUR ?”

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OLIVIER GIRAUD JOUE AVEC LES STEEROTYPES CULTURELS FRANCO-AMERICAIN

FRANCE AMERIQUE

Quelle représentation des Parisiens les Américains se font-ils ? Olivier Giraud, un ancien manager d’hôtel de Palm Beach apporte des éléments de réponse dans un one-man-show humoristique sous forme d’apprentissage avec Comment devenir Parisien en une heure, joué en anglais en ce moment même au Théâtre de la Main D’or, à Paris.

Du propre aveu de l’acteur, le spectacle ne se prend pas au sérieux. La question est donc moins de s’interroger sur la nature du stéréotype - s’agit-il d’un produit arbitraire ou reflète-t-il au contraire une réalité objective ? -, que de passer un bon moment en VO, en riant des clichés qui nous collent à la peau. « Les spectateurs sont pour la grande majorité américains et australiens, avec un large pourcentage d’expatriés. Ils sont heureux de pouvoir assister à un spectacle dans leur propre langue, qui corrobore leur point de vue », explique-t-il.

Sa qualité d’ancien hôtelier sur le sol américain donne à Olivier Giraud un peu de crédit sur la question. « Le Français ? Il est souvent râleur, mauvais en langue, arrogant... et il détient officiellement le record du pire touriste du monde », expose le comédien, qui s’étonne encore de la différence de qualité entre le service de restauration américain et le service hexagonal.

La société du spectacle

Le Français aime aussi se mettre en scène sans en avoir l’air. On peut le constater dans la scène de la boîte de nuit dans laquelle l’auteur confronte l’image d’Américaines extraverties dansant sur les tubes de Britney Spears à celle de Français faussement snobs. « Je privilégie une approche humoristique de la situation », déclare-t-il. Si le Français en prend pour son grade, ce n’est jamais par méchanceté.

Olivier Giraud porte en fait un regard tendre sur la France et ses voisins américains. Et c’est avec amertume qu’il se souvient de la fièvre anti-française durant le French bashing (embargo) relatif à l’opposition de la France face à l’invasion de l’Irak en 2003. « C’était la période des Freedom Fries et des bouteilles de Bordeaux vidées dans le caniveau en signe de représailles », raconte-t-il, l’air soudainement grave. Pour éviter les ennuis, il se fait passer à l’époque pour un ressortissant belge ou québécois. Cette période révolue, Olivier Giraud reste prudent et ne s’aventure jamais sur le terrain glissant de la politique. « Le but n’est pas de choquer, mais de rire ensemble », rappelle-t-il. Pour le reste, c’est à la diplomatie culturelle qu’il revient de combattre les stéréotypes.


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